En tant qu’experts sur le sujet, le Dr Lopes et le Dr Padiolleau du centre PCNA se sont vus confier par la Société Francophone d’Arthroscopie, un travail sur la prise en charge chirurgicale des lésions ostéochondrales du dôme du Talus.

 

Les lésions ostéochondrales du dôme du Talus correspondent à une atteinte du cartilage qui recouvre le talus. Le talus est un des os constituant l’articulation de la cheville et ces lésions ostéochondrales du dôme du Talus se manifestent par des douleurs de cheville survenant à la marche ou lors des activités intenses. Elles peuvent faire suite à un traumatisme ou survenir spontanément. Ces lésions sont réputées difficiles à traiter avec une hétérogénéité des prises en charge.

 

 

Ce travail national regroupant 10 centres de chirurgie orthopédique français répartis sur tout le territoire avait pour but d’établir les recommandations concernant le diagnostic et la prise en charge de ces lésions ostéochondrales du dôme du talus. 183 patients ont été analysés  permettant d’apporter de nombreuses réponses aux questions qui se posent actuellement sur ce sujet. Ce symposium a fait l’objet d’une présentation lors du e- congrès de la société francophone d’arthroscopie en décembre 2020.

Nous avons ainsi pu montrer que les lésions médiales du talus sont le plus souvent non traumatiques alors que les latérales font suite à un traumatisme. Les hommes sont plus fréquemment touchés que les femmes avec un âge moyen de diagnostic à 35 ans. Le meilleur examen diagnostic est l’arthroscanner. Une nouvelle classification arthroscanner des lésions ostéochondrales du dôme du Talus a été mise au point permettant de standardiser le choix de la technique chirurgicale. Cette classification a fait l’objet d’une publication dans une revue spécialisée afin d’être diffusée et utilisée par l’ensemble des chirurgiens.

Sur le plan technique, le recours aux ostéotomies malléolaires internes ou externes n’est pas un facteur de mauvais pronostic. Nous avons montré que les patients sont bien soulagés par ce type de chirurgie bien qu’il puisse persister quelques douleurs sur le long terme. Sur le plan des activités sportives, 2/3 des patients ont pu reprendre le sport après chirurgie.

A l’issue de ce travail, la Société Francophone d’Arthroscopie a vivement remercié toute l’équipe qui a participé à ce symposium dont le Dr Lopes co-directeur du symposium et le Dr Padiolleau en charge de la partie sur l’imagerie diagnostique. Ce travail va faire référence pour la prise en charge de ce type de lésions pour les années à venir.

 

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