Qu’est ce que c’est ? Pourquoi j’en ai une ? Comment ça évolue?

La tendinopathie tibiale postérieure est fréquente et potentiellement grave.

Le tendon tibial postérieur (anciennement jambier postérieur) est un tendon extrêmement important qui naît en haut et en arrière de la jambe et passe en arrière de la malléole médiale pour soutenir l’arche médial du pied. Il est sollicité en permanence au cours de l’appui et évite l’effondrement de l’arrière pied en dedans.

Tendinopathie tibiale postérieure

Tendinopathie tibiale postérieure

La tendinopathie tibiale postérieure se traduit par des douleurs, un gonflement et parfois une chaleur en arrière et en dessous de la pointe malléolaire médiale. Dans le cadre de rupture on perçoit parfois un moignon à son insertion distale (os naviculaire).

Il en existe différents niveaux lésionnels:

  • Stade 1 : la ténosynovite caractérisée par une sensibilité du tendon liée à une sécrétion de liquide sous tension dans la gaine du tendon tibial postérieur.
  • Stade 2 : la tendinose (atteinte globale du tendon, anciennement tendinite), ce sont les plus fréquentes
  • Stade 3 : la rupture du tendon tibial postérieur caractérisée par l’affaissement brutal complet du pied en dedans

En aparté il existe également des anomalies de l’insertion distale du tendon tibial postérieur avec des os naviculaires accessoires.

 

Plusieurs causes peuvent entraîner ces lésions tendineuses :

  • les hypersollicitations dans certaines déviations du pied (arrière pied valgus= en dehors, dans le pied plat +++)
  • les hypersollicitations lors d’efforts mécaniques précis répétés (course avec changement de direction répétés comme dans le handball, le basketball, squash, tennis …)
  • la surcharge pondérale
  • des traumatismes
  • un mauvais chaussage (avec des chaussures dites pronatrices)
  • une instabilité médiale de cheville (entorses à répétition)

 

L’évolution spontanée est mauvaise car le pouvoir cicatriciel est limité sur ces tendons toujours mis en contrainte lors de la marche et mal vascularisé par endroit.

 

Que faut-il faire ? Quand doit-on m’opérer ?

Il faut d’abord confirmer le diagnostic et surtout le préciser (ténosynovite, tendinose, tendinopathie d’insertion distale, rupture ?) et pour cela un bilan d’imagerie complet est nécessaire (radiographie, échographie et IRM+++).

 

Dans les ténosynovites, tendinoses, tendinopathies d’insertion distale, un traitement médical basé sur le repos, la limitation de l’activité, les anti-inflammatoires et la mise en place d’orthèses plantaires (= semelles orthopédiques) doit permettre de limiter les douleurs. Dans le cas contraire peut se discuter une immobilisation par une botte en résine pendant 45 jours ou bien même dans certaines conditions bien précises des infiltrations.

 

En cas de résistance à ce traitement et dans certains cas de rupture la chirurgie trouvera toute sa place.

Comment préparer au mieux mon intervention ?

Comme pour toute chirurgie une consultation d’anesthésie préalable est nécessaire en complément une consultation de cardiologie est parfois demandée.

Il est impératif d’arrêter de fumer avant la chirurgie. Le tabagisme multiplie par 10 les risques de complication post-opératoire.

Si vous n’avez jamais béquillé il peut être intéressant d’effectuer quelques séances de kinésithérapie pour apprendre avant l’intervention.

La veille de l’intervention 1 comprimé de vitamine C devra être pris. Il sera poursuivi pendant 1 mois pour diminuer au maximum les risques d’algodystrophie (syndrome douloureux régional complexe).

La majorité des interventions se déroule en hospitalisation ambulatoire (entrée le matin et sortie le soir) sauf impossibilité ou cas plus complexe (ostéotomie du calcanéus).

Une douche est nécessaire la veille au soir et le matin même de l’intervention avant de vous présenter aux admissions ainsi que le port de vêtements propres.

Pour une gestion simple les ordonnances post-opératoires (anticoagulant, antalgiques, botte de marche orthopédique, béquilles et talonnettes, soins infirmiers) vous seront remises au préalable afin de pouvoir vous organiser au mieux.

Vous devrez donc le jour de l’intervention rapporter la botte de marche, les talonnettes et les béquilles en cas de prescription par votre chirurgien pour pouvoir repartir avec.

Selon les consignes de votre chirurgien, votre intervention sera préparée avec l’aide de la secrétaire en respectant un certain nombre de consignes pré opératoires.

punaiseCHAQUE PATIENT EST UN CAS PARTICULIER ET SEULES LES CONSIGNES DE VOTRE CHIRURGIEN SERONT A RESPECTER.