La chirurgie ?

La chirurgie du quintus varus n’intervient qu’en cas de résistance à un traitement médical optimal bien conduit. Elle a pour but de rendre l’avant pied indolore et le cinquième orteil axé.

La chirurgie du quintus varus est réalisée dans un bloc opératoire dédié et se déroule sans garrot en général sur une durée opératoire courte.

L’objectif n’est pas de simplement de limer la bosse osseuse mais plutôt de redresser le cinquième orteil en ramenant la tête du cinquième orteil vers le quatrième.

Elle comporte plusieurs étapes avec à la fois des gestes sur les parties molles rétractées (tendons, capsule articulaire …) et sur l’os. Les coupes osseuses (ostéotomies) permettent de recentrer la tête du métatarsien et de réaligner le cinquième orteil.

Il existe de nombreuses techniques chirurgicales mais l’utilisation d’une chirurgie percutanée (incisions de 2 millimètres au niveau de la tête du cinquième métatarsien et au niveau de la premier phalange du cinquième orteil) est la plus fréquente entre nos mains pour la chirurgie du quintus varus

Le résultat est contrôlé régulièrement tout au long de l’acte chirurgical par un appareil de radiologie.

La dernière étape est la réalisation du pansement, geste chirurgical à part entière indispensable dans ces nouvelles techniques. Il est suivi lui aussi d’un contrôle radiographique final.

Qu’est ce que je risque ? Quelles sont les complications ?

Même si leurs fréquences est très faible, il existe toujours des  complications inhérentes à toute chirurgie.

La liste ne peut être exhaustive et ne rapporte que les complications les plus fréquentes. Elles varient aussi selon le terrain (augmentées chez les diabétiques, les fumeurs, les patients souffrant d’une mauvaise circulation veineuse et artérielle …)

Et après, qu’est ce que je peux faire ? Qu’est ce que je dois faire ?

 

Les suites opératoires immédiates de votre intervention doivent respecter un certain nombre de consignes  post-opératoires:

  • La chaussure est portée pendant 1 mois. 
  • Il convient de marcher sans cannes et de suivre les consignes d’autorééducation  avec une marche en appui complet (en évitant la marche sur le bord latéral).

 

Quelles suites puis-je espérer ?

 

La vitesse de récupération fonctionnelle va varier selon les patients mais les suites habituelles sont simples.

Le chaussage correct est obtenu vers la sixième semaine.

Questions fréquentes

Faut-il m’opérer ?

Cela dépend de différents facteurs :

  • L’âge
  • Les comorbidités associées : TABAC, DIABETE, mauvaise circulation …
  • Les objectifs fonctionnels et sportifs
  • Le travail

Tous ces critères vont permettre à votre chirurgien d’envisager la meilleure solution pour vous.

Quel type d’anesthésie vais-je avoir ?

Tout est envisageable, il n’y a, à ce jour, aucun consensus dans la prise en charge anesthésique pour ce type de chirurgie. Tous les types d’anesthésie sont possibles :

  • L’anesthésie générale
  • La rachianesthésie (seulement les jambes)
  • L’anesthésie locorégionale (seulement le pied et la cheville)

L’anesthésie la plus adaptée à votre cas vous sera proposée par l’anesthésiste au cours de la consultation préopératoire.

Est-ce que ça fait mal ?

La chirurgie percutanée du quitus varus n’est pas réputée pour être douloureuse mais la douleur est une notion très subjective (propre à chacun) raison pour laquelle il est très difficile de répondre à cette question. Toute chirurgie est douloureuse (il s’agit d’une agression pour l’organisme) mais il existe de nombreuses méthodes afin de prévenir cette douleur :

  • En péri opératoire des compléments d’analgésie peuvent être réalisés (infiltration d’anesthésiques locaux, blocs ou mise en place de cathéters …)
  • Prendre à titre systématique le traitement antalgique prescrit notamment les 5 premiers jours. Il ne faut pas attendre d’avoir mal car il est plus facile d’empêcher la douleur d’arriver que de la stopper une fois survenue.
  • Prendre le traitement anti-inflammatoire associé pendant les 5 premiers jours.
  • Respecter les consignes permettant d’éviter l’apparition de l’œdème (effort inadapté, position pied pendant, glaçage +++, surélévation systématique du pied …)

Est-ce que je dois envisager une convalescence ?

NON, l’appui total permet un retour au domicile généralement le jour même. Le premier mois des aides pour les déplacements habituels (courses et autres) sont parfois à prévoir.


Consulter la pathologie